HISTOIRE. Fille de deux historiens épris de politique et d’actualité, Abaddon a été élevée au son des polémiques et débats enflammés qu’attisaient ses parents lors des longues soirées entre amis. Née à l’aurore du règne de terreur de Voldemort, elle était assez grande lors de la chute du mage noir pour en comprendre l’importance. A Poudlard, ce sont sur les bancs de Serpentard que le Choixpeau, décelant dans son jeune esprit une ambition hors du commun, l’a envoyé rejoindre sitôt posé sur les longs cheveux bruns.

Ses premières années à Poudlard se sont déroulées parallèlement aux grands procès des Mangemorts ; et quoique encore jeune, sans doute mue par un intérêt que ses parents lui avaient légués, Abaddon est devenue la lectrice assidue de ces récits judiciaires. Décortiquant plus avant qu’aucun autre camarade les comptes-rendus officiels des audiences condamnant les Mangemorts, elle s’est prise de passion pour l’éloquence des plaidoiries retranscrites dans toutes les colonnes de la Gazette et les rebondissements de ces procès historiques.

Sensible à l’histoire judiciaire de son pays, qui se déroulait là sous ses yeux, Abaddon n’a pas eu la moindre hésitation lors de son entretien d’orientation, au cours de sa cinquième année : elle serait avocate. Son directeur de maison ne lui mentit en rien sur les difficultés que recelaient ce métier, l’aridité des études de droit comme la dureté qu’il lui faudrait pour se forger une place crédible, que beaucoup tenteraient de saper au simple motif qu’elle était une femme. Peu importait. Exerçant son éloquence en se portant volontaire pour tout exposé à l’oral, travaillant d’arrache-pied, elle réussit brillamment ses ASPICs comme ses études de droit en ayant bien en tête de devenir une pointure du Département de la Justice.

Une fois son diplôme en poche, et dans le but unique de s’asseoir une réputation que personne ne pourrait fragiliser, Abaddon s’est donnée l’image publique d’une femme intraitable, intransigeante, au caractère indéchiffrable même pour les media les plus acharnés. Peu encline à laisser filtrer la moindre information sur ses clients, elle ne choisit que les affaires les plus retorses afin d’exercer son talent et de gagner en renommée.

Bien qu’elle n’ait que 30 ans, elle est aujourd’hui reconnue comme une avocate à la férocité aussi froide que redoutable. Et pour cause ; depuis que se sont ouverts les procès de Mangemorts, Abaddon s’accapare les cas les plus indéfendables de son époque. Dolores Ombrage, l’un ou l’autre sbire de Voldemort, sont autant de noms dont elle s’acharne à représenter la cause lors des grands procès de son époque ; non pas pour effacer leurs crimes, mais pour s'assurer qu'une société rageuse appelant à la peine de mort n'oublie pas que chaque être humain reste défendable aux yeux de la loi.

MOT DU CREATEUR. La situation professionnelle d'Abaddon promet beaucoup de liens passionnants avec les personnages les plus sombres et ambivalents des livres. Mangemorts emprisonnés clamant leur innocence ou assumant leur rôle dans les armées de Voldemort, soutiens emblématiques du gouvernement du mage noir comme Dolores Ombrage... Elle a un immense champ d'interactions avec toutes les tranches de la société, tant les familles sang-pur faisant appel à ses services pour défendre leurs proches, que familles des victimes pouvant faire pression et menaces sur elle de par ses engagements.

Abaddon sera une figure absolument centrale dans l'après-guerre, dont les motivations sont questionnées avec virulence dans tous les media. Sa vie personnelle est entièrement libre !